Waouh….. Je n’ai pas écrit ici depuis le 15 janvier… soit plus de 6 mois….
Pourquoi? Parce que trop occupée à guérir naturellement de cette dépression sordide d’ex-chef d’entreprise avalée tout cru dans une tourmente qui aura ressemblé aux portes de l’enfer, voir même l’enfer tout court. Parce que trop occupée à être une bonne salariée modèle, docile, appliquée et impliquée qui rentre dans le moule pour décrocher un CDI (c’est chose faite!). Parce tellement usée par tous ces mois durant lesquels j’ai vécu comme une paria, une saleté de pourriture de femme chef d’entreprise qui avait osé travailler comme une damnée pour les 3 pauvres sous qu’elle gagnait pour faire vivre ses enfants… Parce que chaque mois je faisais mon docile chèque au RSI pour ma régularisation d’appel à cotisations d’une société que je n’avais pourtant plus (bande de fils de pu**). Parce que j’ai voulu me lobotomiser le cerveau positivement à oublier ces blogueuses dégueu et ces VDI tout aussi dégueu: Olivia, Maud (x2, décidément ce prénom n’est pas un cadeau de Dame Nature…), Marion, M-Amélie, Amélie tout court, Brigitte, Stéphanie, Emilie, Vanessa, Aurélie, Alexandra, etc …, et j’en passe et surtout en oublie et c’est tant mieux!
Bref, voilà un an que j’ai failli rendre mes enfants orphelins, volontairement ou pas je n’en sais rien, mais un an que j’ai failli mourir de chagrin, de souffrance, de douleur, de fatigue, de haine envers tous ceux qui m’ont sucée jusqu’à la moelle et envers moi en voulant me punir d’être, juste être tel le verbe: exister.
Que suis-je aujourd’hui?
Je suis devenue une femme qui vit pour ses enfants, qui vit pour faire sa place parmi ses collègues (du moins sa place tout court car je suis et resterai une battante donc je veux évoluer là où je suis), et qui vit tout court en prenant beaucoup de recul sur tout ce que j’ai traversé, bravé, enduré sans m’abrutir à coup d’anti-dépresseurs (ce qui pourtant m’aurait soulagée je pense sur le moment mais m’aurait fait fondre mes neurones sur le plus moyen – long terme). Ceci étant je suis restée une FUCK OFF du système faussement entrepreneurial, une FUCK OFF du Pingouin et son soutien à la Grèce alors que la France s’est encore plus enfoncée dans la misère qu’il y a 6 mois en arrière lorsque j’écrivais régulièrement ici, une FUCK OFF des blogs de merde, une FUCK OFF de la nature humaine vil, méchante et surtout sans COURAGE.
Bref, le chemin a été long pour revenir de parmi les morts, mais j’en suis revenue, et ça, c’est l’essentiel…..
Pourquoi ça me toque de venir écrire ici aujourd’hui? Bonne colle, je n’en sais rien.
Peut-être ai-je besoin de poser sur mon clavier le fait que ça y est, j’ai enfin fini de faire la pute de l’Etat avec mon dernier chèque au RSI, que ça y est, j’ai fait mon deuil de ma société perdue et arrachée, que ça y est, je suis………….. prête. Prête à continuer mon petit bonhomme de chemin avec qui sait, encore de belles victoires à remporter, même si je sais qu’il n’y aura me concernant pas de victoire sans bataille car visiblement, je n’ai pas de bonne fée qui se sera penchée sur mon berceau et tout ce que j’ai, je dois le gagner à la sueur de mon front et à mes efforts envers et contre tout. C’est ainsi, et je fais avec.
Voilà pour moi, voilà tout court pour le moment, et nous verrons bien ensuite.
Ainsi va la vie, ainsi bascule-t-elle, ainsi nous nous relevons tant bien que mal pour continuer la route de notre destin…
Bon courage à vous entrepreneurs, je reste de coeur parmi les vôtres même si sur le papier je n’en suis plus ♥
Ah j’oubliais: merci aux gentils messages que j’ai pu recevoir parfois car très touchants même si je ne me suis pas étendue plus que ça dans mes réponses (chat échaudé craint l’eau froide). Et si tu t’appelles Olivia ou Maud ou Brigitte ou un de ces prénoms que j’ai mentionnés et que ça te troue le cul tellement tu le prends pour toi, moi aussi je t’aime connass*, c’est cadeau 😉